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DR BEKKALI SAMI UROLOGUE

4 juin 2020

LA LAXITE VAGINALE

 

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT/ samibekk@gmail.com / Tel 0668111370

 

LA LAXITE VAGINALE

 

 

Les femmes de tous âges devraient bénéficier d’une vie sexuelle satisfaisante, il se trouve que cela peut être affecté par plusieurs facteurs entrainant une laxité vaginale qui a pour conséquence une altération de la qualité de vie sexuelle.

La laxité vaginale se caractérise par un relâchement des tissus au niveau de l’entrée du vagin. En diminuant les sensations lors des rapports intimes, ce manque de tonus affecte considérablement la qualité des relations sexuelles pour les partenaires.

Les causes de la laxité vaginale

La laxité vaginale peut avoir plusieurs causes, soit : les changements hormonaux (ménopause), les accouchements, les facteurs génétiques ou le mode de vie (ex. : tabagisme),traitements pour cancer gynécologiques ( radiotherapie,curietherapie). Or, bien que près de la moitié des femmes soient concernées par ce problème, plusieurs n’osent aborder ce dernier avec leur médecin. Heureusement, les tabous sur la sexualité des femmes sont en baisse; c’est pourquoi celles-ci ont désormais accès à une panoplie de solutions pour améliorer leur bien-être.

 

Traitement

Il existe actuellement des solutions mini invasives permettant de restaurer la tonicité vaginale pour ne réserver le traitement chirurgicale ( la vaginoplastie) que pour les cas les plus sévère.

Parmi ces méthodes douces on peut citer :

1/ Injection de plasma riche en plaquette.

2/Le laser Fontana

3/  Vsculpt

4/Rééducation périnéale.

 

Pour les cas les plus sévères, on peut toujours avoir recours au traitement chirurgicale (vaginoplastie ou lifting vaginale).

 

 

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26 mai 2020

LES TROUBLES DE LA FERTILITE

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT/ samibekk@gmail.com / Tel 0668111370

                                                        LES TROUBLES DE LA FERTILITE 

 

Depuis plus d’une cinquantaine d’année, les méthodes contraceptives permettent à un couple d’éviter d’avoir un enfant quand il ne le souhaite pas. En revanche, un enfant n’arrive pas toujours forcement au moment ou un couple le souhaite. La réalisation d’un projet d’enfant demande des rapports sexuels réguliers, mais aussi un nombre de spermatozoïdes fonctionnels chez l’homme, une ovulation de bonne qualité chez la femme et la possibilité d’une rencontre entre les spermatozoïdes et l’ovocyte sans obstacle.une consultation spécialisée vous permettra de savoir si vous pouvez vous donner du temps.

LES FACTEURS QUI INFLUENCENT LA FERTILITE

Pour définir les causes de vos difficultés à concevoir et la solution la mieux adaptée à votre cas, le médecin en charge de votre suivi réalise un certain nombre d’examens.

La fertilité peut être affectée par de facteurs multiples. En premier lieu l’âge de la femme, qui notamment à partir de trente cinq ans, présente une fertilité naturelle et des taux de succès à la procréation médicalement assistée diminués. Interviennent aussi l’âge de l’homme, les maladies génétiques, diverses pathologies ou leurs traitements, les expositions à certains produits toxiques, les traumatismes, les infections, les facteurs environnementaux, parfois psychologiques…

Sans vous demander d’être plus exemplaire que tout autre couple, votre médecin attirera votre attention sur certains comportements susceptibles de diminuer les chances de succès d’avoir un enfant ou d’augmenter les complications durant la grossesse. Parmi ceux-ci figurent :

. Le tabac,

.L’excès d’alcool,

.La prise de drogue,

.L’excès de poids ou la maigreur excessive.

QUELLE ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION

Votre médecin a cherché une explication à vos difficultés de conception et vous a proposé une prise en charge adaptée à votre cas. Celle ci peut aller de la simple attente aux techniques les plus sophistiquées d’assistance médicale à la procréation, sans oublier les possibilités de traitements médicaux (stimulation ovarienne) ou chirurgicaux (chirurgie gynécologique ou urologique).

Les techniques les plus courantes sont :

. L’insémination artificielle.

. La Fécondation in vitro : classique ou ICSI 

12 mai 2020

SIGNIFICATION DE LA PRESENCE DE SANG DANS LE SPERME

Dr Sami Bekkali/ Urologue Rabat/ Tel 0668111370 / Email : samibekk@gmail.com

La présence de sang dans le sperme s’appelle hemospermie. Voir du sang dans le sperme peut être très alarmant pour le patient, ce sang peut être rouge ou rosé voire brunâtre s’il s’agit d’un saignement ancien. Et bien que cette situation puisse  être source d’inquiétude, l’hemospermie ne correspond pas toujours à une maladie grave.

 

CAUSES

L’hemospermie peut être du à une maladie infectieuse ou inflammatoire des voies génitale de l’homme, plus rarement en rapport avec des infections sexuellement transmissibles. Certains médicaments comme les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires peuvent expliquer une hemospermie.

Apres 40 ans, l’hemospemie peut être la conséquence d’une hypertrophie bénigne de la prostate voir d’un cancer de la prostate.

Bien que très rare certains cancer pelvien chez le sujet jeune tel que les sarcomes peuvent expliquer la présence de sang dans le sperme même si souvent l’hemospermie est idiopathique causée par la rupture de petits vaisseaux sanguin des voies génitales et disparait spontanément en quelque jours à quelques semaines.

 

EXPLORATIONS

L’examen clinique consiste en un examen des organes génitaux à la recherche de rougeurs, d’une masse ou d’une sensibilité. Un toucher rectal est effectué pour dépister une hypertrophie prostatique, une sensibilité de la prostate ou la présence d’une masse.

Les analyses consisteront en une analyse du sperme (spermogramme+spermoculture) ,un bilan de la coagulation, des tests hépatique ,un PSA totale au delà de 40 ans et éventuellement des tests de dépistage des IST.

14 avril 2020

URGENCES UROLOGIQUES : LA colique nephretique

 

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT / samibekk@gmail.com / tel 0668111370

 

 COLIQUE NEPHRETIQUE

A - Haut appareil urinaire

1 - Crise de colique néphrétique

a - Généralités

Les calculs des voies urinaires sont responsables de 80 % des coliques néphrétiques (CN) de l'adulte. Calcul et colique néphrétique ne sont donc pas synonymes : le calcul n'est qu'une des causes de colique néphrétique.

b - Physiopathologie2

La CN est un syndrome douloureux aigu lombo-abdominal résultant de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du haut appareil urinaire en amont d'une obstruction, quelle qu'en soit la cause.

L'augmentation de pression dans les voies excrétrices est liée à deux facteurs principaux :

  • l'oedème généré au contact du calcul par effet irritatif qui va à la fois favoriser la rétention d'urines sus-jacentes et bloquer davantage la progression du calcul ;
  • la stimulation de la synthèse intrarénale de prostaglandines E2 (PGE2) vasodilatatrices sous l'effet de l'hyperpression intracavitaire qui représente le mécanisme physiopathologique essentiel.

Cf. § VIII. Pour en savoir plus

[2] D'après Carpentier X et al., Physiopathologie de la colique néphrétique. Prog Urol 2008 ; 18-12 : 844–848.

c - CN simple

Certains facteurs favorisants ont été identifiés :

  • notion de voyage récent et prolongé ;
  • séjour en pays chaud, travail en ambiance surchauffée ;
  • immobilisation prolongée ;
  • insuffisance d’hydratation ;
  • activité sportive ;
  • modification de l’alimentation.

La crise typique de CN est décrite ainsi :

  • début brutal ;
  • douleur aiguë, sans position antalgique ;
  • douleur lombaire unilatérale, irradiant de haut en bas et vers l'avant le long de l'uretère vers les organes génitaux externes ;
  • évolution par crises paroxystiques ;
  • agitation et anxiété ;
  • signes fonctionnels urinaires : pollakiurie, brûlures mictionnelles, hématurie ;
  • signes digestifs : nausées, vomissements, arrêt du transit (iléus), voire tableau pseudo-occlusif.

Examen clinique :

  • interrogatoire : antécédents personnels et familiaux de lithiase urinaire, prise de médicaments lithogènes, recherche de facteurs favorisant la CN ;
  • apyrexie ;
  • abdomen souple, parfois météorisé ;
  • fosse lombaire sensible à la palpation et à la percussion, parfois tendue (rein dilaté) ;
  • touchers pelviens négatifs ;
  • bandelette urinaire négative.

La CN est résolutive dans la majorité des cas sous traitement antalgique symptomatique bien conduit.

d - CN compliquée

La CN compliquée est rare (moins de 6 %) mais peut engager le pronostic vital à court terme du patient et impose de savoir reconnaître ses signes précocement.

Elle est caractérisée soit par le terrain (grossesse, insuffisance rénale chronique, rein transplanté, rein unique, uropathie connue…), soit par l'existence d'emblée ou secondairement de signes de gravité.

Elle nécessite un drainage chirurgical des urines en urgence.

Trois tableaux cliniques sont à connaître.

CN fébrile ou pyélonéphrite aiguë obstructive

Il s’agit d’une urgence médico-chirurgicale. Elle correspond à des urines infectées en amont d’un calcul obstructif des voies urinaires supérieures et infection du parenchyme rénal.

Les principaux signes cliniques sont :

  • fièvre > 38 °C ;
  • frissons ;
  • marbrures cutanées, instabilité hémodynamique ;
  • BU positive (cf. § VI. Examens complémentaires, critères de positivité).

Rapidement et en l’absence de traitement adapté, le tableau clinique peut évoluer vers des troubles de la conscience, une défaillance cardiaque et/ou respiratoire, des troubles de la coagulation (CIVD)…

Des prélèvements bactériologiques (ECBU et hémocultures) sont obligatoires devant toute suspicion de CN fébrile.

Des mesures de réanimation d’urgence sont également le plus souvent nécessaires.

CN anurique

Trois mécanismes sont à son origine :

  • insuffisance rénale aiguë fonctionnelle d’origine septique ;
  • calculs bilatéraux = situation rare, reflet d’une pathologie lithiasique très active (cystinurie, hyperparathyroïdie primaire, hyperuricémie-hyperuricurie importantes…) ;
  • REIN UNIQUE : congénital, restant ou fonctionnel.

Elle se traduit par une insuffisance rénale aiguë avec élévation très importante de la créatinine et des troubles ioniques fréquents (hyperkaliémie). Ne pas oublier l’ECG !

CN hyperalgique

Elle correspond à une douleur de colique néphrétique non calmée par un traitement antalgique symptomatique bien conduit avec utilisation d’AINS IV et de morphiniques IV en titration.

Elle nécessite alors une hospitalisation avec réévaluation de la douleur. Si le rythme et l’importance des crises ne cèdent pas, un drainage des urines en urgence est nécessaire.

Parfois, la douleur cède brutalement. Cela correspond à la rupture de la voie excrétrice ou rupture de fornix (jonction de la voie excrétrice sur la paille rénale) (fig. 15.2). Dans ce cas, si l’obstacle persiste, elle peut entraîner un urinome périrénal important, nécessitant également un drainage de la voie excrétrice en urgence.

Fig. 15.2. TDM avec injection – CN gauche avec rupture de fornix.

`

e - CN de forme trompeuse
CN avec signes digestifs prédominants

Le tableau clinique prédominant est celui de l’iléus réflexe avec météorisme abdominal et vomissements.

Une erreur ou un retard diagnostique sont donc fréquents.

CN non lithiasique

Elle représente 20 % des coliques néphrétiques aiguës. Les douleurs sont dues à la mise en tension des voies excrétrices par un obstacle autre qu’un calcul (par atteinte de la paroi urétérale : tumeur ou sténose ou par compression extrinsèque de l’uretère : tumeur du petit bassin, ADP).

Syndrome de jonction pyélo-urétérale

Il est responsable de véritables douleurs de colique néphrétique. Il correspond à une malformation d'un segment de l'uretère à la jonction entre le bassinet et l'uretère proximal. Cette malformation peut entraîner un obstacle transitoire d'abord, permanent ensuite.

L'uro-TDM permet de mettre en évidence une dilatation des cavités pyélocalicielles avec un uretère fin.

Le diagnostic est confirmé par une scintigraphie rénale au MAG 3 avec test au furosémide qui révèle l'obstacle.

Le traitement est chirurgical avec la réalisation d'une pyéloplastie.

f. Diagnostics différentiels

L'interrogatoire et l'examen physique sont essentiels pour l'orientation diagnostique.

Le scanner sans injection permet le plus souvent de rectifier le diagnostic.

  • Pathologies digestives :
    • colique hépatique ;
    • cholécystite aiguë ;
    • pancréatite aiguë ;
    • diverticulite ;
    • appendicite aiguë ;
    • hernie inguinale étranglée.
  • Pathologies gynécologiques :
    • grossesse extra-utérine ;
    • torsion de kyste ovarien ou d'annexe.
  • Pathologies médicales :
    • pneumopathie ;
    • arthrose lombaire.
  • Pathologies vasculaires :
    • fissuration d'anévrisme de l'aorte abdominale ;
    • infarctus mésentérique.

Les deux cas suivants sont des cas particuliers touchant le rein.

Infarctus rénal segmentaire ou total

Une fébricule et une hématurie minime complètent le tableau de CN atypique.

Ce diagnostic doit être évoqué dans un contexte emboligène ou de déséquilibre brutal d'un traitement anticoagulant.

Le scanner sans injection peut être normal mais sur les coupes injectées, l'absence de perfusion du rein caractérisée par lecortex corticis est visible (fin liseré à la périphérie de la corticale du rein irriguée via la capsule).

Le traitement repose sur la fibrinolyse.

Nécrose papillaire

Principalement chez le patient diabétique ou le drépanocytaire, elle est peu fréquente mais souvent décrite.

2 - Hématurie

Elle est le plus souvent microscopique découverte à la BU mais peut être macroscopique.

Elle résulte de l’irritation de l’urothélium par le calcul.

3 - Infections urinaires

L’association infection urinaire-lithiase est fréquente. Il est cependant difficile de déterminer si le calcul s’est infecté secondairement ou si l’infection a précédé le calcul et a été responsable de sa formation.

Plusieurs situations sont possibles :

  • bactériurie asymptomatique ;
  • cystites récidivantes ;
  • pyélonéphrites récidivantes.

4 - Insuffisance rénale

Les reins peuvent être détruits par des calculs asymptomatiques bilatéraux. Il s’agit le plus souvent de calculs coralliformes.

5 - Asymptomatique

Un calcul asymptomatique peut être découvert fortuitement sur un ASP, une échographie ou un scanner réalisés pour d’autres raisons.

6 - Cas particulier de la grossesse

La grossesse s'accompagne de modifications physiologiques des voies urinaires.

À partir du 2e trimestre apparaît une hypotonie des cavités pyélocalicielles, surtout à droite, par modifications hormonales et compression extrinsèque de l'utérus, le plus souvent en dextrorotation.

On observe de plus une hypercalciurie physiologique.

La glycosurie physiologique de la grossesse favorise l'adhésion des bactéries à l'urothélium et augmente ainsi le risque d'infection urinaire.

Tous ces facteurs accroissent le risque de formation de calculs.

En cas de crise de colique néphrétique chez une femme enceinte, l'examen radiologique de référence est l'échographie des voies urinaires. Les AINS sont strictement contre-indiqués au 3e semestre (risque de fermeture du canal artériel). Le traitement repose alors sur les antalgiques simples, les morphiniques si besoin et une bonne hydratation.

En cas de colique néphrétique compliquée, un drainage des urines sera effectué en urgence sous contrôle échographique. La sonde JJ est ensuite changée régulièrement, toutes les 6 semaines3, jusqu'à l'accouchement, à cause du risque de calcification de la sonde.

Le traitement curateur sera ensuite entrepris après la grossesse. Quoi qu'il en soit, la lithotripsie extracorporelle est formellement contre-indiquée chez la femme enceinte.

[3] Recommandations CLAFU 2010–2011. Prise en charge urologique des calculs rénaux et urétéraux de l'adulte

B - Bas appareil urinaire

Les calculs du bas appareil urinaire (vessie, urètre) sont plus rares.

Les calculs vésicaux sont le plus souvent le fait d’un obstacle sous-vésical (hypertrophie bénigne de prostate, sclérose du col), ou d’un corps étranger intravésical (fils, ballonnet de sonde vésicale).

Ils sont en général découverts devant des signes fonctionnels urinaires : hématurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie.

En revanche, dans des populations bien ciblées, la lithiase du bas appareil urinaire est très fréquente. C’est principalement le cas des patients neurologiques avec une atteinte motrice sévère : tétraplégie, SEP évoluée… (cf. § VIII. Pour en savoir plus).

VI - Examens complémentaires

A - Biologiques

On distingue les examens biologiques réalisés dans le cadre de l’urgence – qui est en général celui de la colique néphrétique, afin de poser le diagnostic et d’affirmer le caractère simple ou compliqué de la crise –, de ceux réalisés pour la prise en charge et le suivi au long cours. Ces derniers, comprenant un bilan métabolique de base et l’analyse morphologique du calcul, ont pour but de retrouver l’étiologie de la maladie lithiasique et permettre ainsi un traitement optimal limitant les récidives.

1 - La bandelette urinaire (BU)

Dans la pathologie lithiasique, la bandelette urinaire réactive permet une détection rapide d’hématurie microscopique ou d’infection urinaire. Elle est réalisée de façon systématique par l’infirmière des urgences devant tout patient présentant une suspicion de colique néphrétique aiguë.

Elle est également intéressante dans la prise en charge au long cours pour la mesure du pH urinaire et donc le suivi des objectifs thérapeutiques. Sa faisabilité au lit du patient et son excellente valeur prédictive négative en font un examen de choix.

Pour l’hématurie, le taux de détection de la BU est de 150 μg d’hémoglobine/L correspondant à 5 000 érythrocytes/mL.

La détection de la leucocyturie se fait par le dosage de la leucocyte estérase produite par les polynucléaires neutrophiles. Ce test est assez sensible, permettant de détecter une leucocyturie > 104 leucocytes/mL. La détection des nitrites, témoin de la bactériurie, est basée sur la transformation des nitrates en nitrites par des bactéries présentant une nitrate réductase (entérobactéries). Le seuil déterminant est de 105 UFC/mL.

Une bandelette est considérée comme négative si on ne détecte ni leucocyturie ni nitrites. On peut alors exclure avec une excellente probabilité le diagnostic d’infection urinaire.

Une bandelette est considérée comme positive si on détecte une leucocyturie et/ou des nitrites. Cette positivité n’affirme en aucun cas le diagnostic d’infection urinaire mais doit être considérée comme ayant seulement une valeur d’orientation.

Le risque de faux-négatifs est très faible (3 %) mais possible pour le test des nitrites en cas de :

  • bactériurie faible (dilution des urines, séjour des urines dans la vessie < 4 heures, compte de bactéries trop faible) ;
  • régime restreint en nitrates, pH urinaire acide ou traitement diurétique ;
  • infection causée par certaines bactéries non productives de nitrites comme les infections à streptocoques, entérocoques,Acinetobacter spp. ou S. saprophyticus.

Attention, en cas de CN fébrile, une BU peut être négative parce que les urines infectées sont justement « bloquées » par l'obstacle urétéral.

2 - L’ECBU

L’examen cytologique et bactériologique des urines est à réaliser en complément de la bandelette urinaire si celle-ci est positive.

Il est indispensable en cas de suspicion de pyélonéphrite obstructive et doit être réalisé avant toute antibiothérapie. Une mise en culture et un antibiogramme doivent être réalisés afin de pouvoir secondairement adapter l’antibiothérapie.

3 - Hémocultures

Elles doivent être réalisées de façon systématique et répétée dans le cadre d'une fièvre > 38,5 °C lors d'une pyélonéphrite obstructive. Elles permettent de détecter une éventuelle septicémie.

4 - Biologie standard

Le seul examen biologique réalisé systématiquement aux urgences dans le cadre d’une colique néphrétique aiguë non compliquée est le dosage de la créatinine4. Cependant, une NFS et un ionogramme sanguin sont très souvent réalisés.

[4] EAU (European Association of Urology). Guidelines on urolithiasis. 2011.

5 - Spectrophotométrie infrarouge

Elle peut être réalisée sur des calculs expulsés spontanément ou sur des fragments recueillis après traitement.

Elle permet de déterminer précisément la composition moléculaire et cristalline des calculs.

En fonction de la composition et de la structure du calcul, différentes causes peuvent être proposées.

6 - Bilan métabolique de première intention5

Ce bilan est actuellement systématiquement prescrit dès le premier épisode lithiasique.

Il comprend :

  • un bilan sanguin : créatininémie, calcémie, glycémie à jeun, uricémie ;
  • un bilan sur urines de 24 h : créatinine, volume total, calcium, sodium, urée, urates ;
  • un bilan sur urines du matin (à jeun) : pH, densité, BU, cristallurie.

Les conditions de recueil des urines de 24 h doivent être précises.

Il est important que le patient ne modifie pas ses habitudes alimentaires pour la réalisation de ce bilan.

Il doit être réalisé à plus d’un mois d’un épisode aigu ou d’un geste urologique.

[5] Comité lithiase de l'Association française d'urologie (CLAFU). Recommandations pour le bilan métabolique et la prise en charge médicale de la lithiase. 2011.

B - Radiologiques

En urgence, les examens d'imagerie sont indiqués pour affirmer le diagnostic de colique néphrétique (dilatation de la voie excrétrice supérieure, calcul…), en évaluer la gravité (rein unique, urinome…), et préciser les chances d'expulsion spontanée du calcul (taille, localisation et morphologie).

Leur indication et le délai acceptable pour les obtenir sont dépendants de leur accessibilité et du contexte clinique (CN simple, CN compliquée, terrains particuliers, doute diagnostique…).

L'imagerie est également essentielle avant un traitement urologique invasif afin de préciser au mieux la morphologie des voies urinaires et les caractéristiques du calcul.

1 - ASP

Très facile à réaliser en urgence. Cependant de sensibilité et spécificité médiocres pour mettre en évidence un calcul (respectivement 40 à 58 % et 60 à 77 %).

L'ASP ne doit donc pas être fait isolément, mais couplé à un autre examen d'imagerie.

De plus, il ne renseigne que sur la présence d'un calcul mais pas sur les complications éventuelles.

On considère qu'un calcul est opaque à la radiographie lorsque l'on peut le décrire à l'ASP. On considère qu'un calcul est radio-transparent dès lors qu'il n'est visible qu'à l'échographie. Les calculs radio-transparents sont vus au scanner.

Quand le calcul est visualisé sur l'ASP, celui-ci peut être utilisé pour suivre la progression du calcul.

2 - Échographie réno-vésicale

Examen non invasif, peu coûteux et rapide, mais opérateur-dépendant. L'échographie des voies excrétrices urinaires est associée en combinaison avec l'ASP et peut être utilisée dans la prise en charge de la colique néphrétique aux urgences.

Elle détecte le mieux les calculs situés à la jonction pyélo-urétérale et urétéro-vésicale, surtout si elle est réalisée à vessie pleine. Le calcul apparaît hyperéchogène, avec un cône d'ombre postérieur.

Elle confirme le diagnostic clinique de CN en objectivant une dilatation des cavités pyélocalicielles et/ou de l'uretère (fig. 15.3). Cependant, toute dilatation ne signifie pas obstruction (hypotonie séquellaire d'un obstacle, distension vésicale lors de l'examen), et toute obstruction ne se traduit pas immédiatement par une dilatation qui peut apparaître quelques heures après (20 à 30 % des obstructions brutales sur calcul urétéral ne sont pas objectivées).

Elle décrit également le parenchyme rénal, un amincissement pouvant être expliqué par un obstacle chronique.

Fig. 15.3. Échographie rénale : dilatation des cavités pyélocalicielles droites lors d'une CN.

3 - Scanner abdomino-pelvien sans injection de produit de contraste

Il s'agit d'un examen rapide, indépendant du patient et de l'opérateur, mais irradiant.

TOUS les calculs sont visibles au scanner, en dehors des calculs médicamenteux. Le scanner sans injection présente une très grande sensibilité (96 %) et spécificité (98 %) pour le diagnostic de lithiase urinaire et détecte des calculs millimétriques (fig. 15.4).

En plus de la visualisation directe du calcul, d'autres signes indirects peuvent aider au diagnostic : dilatation des cavités pyélocalicielles, infiltration de la graisse périrénale ou péri-urétérale, épaississement de la paroi urétérale en regard du calcul (rim sign)…

De plus, le scanner permet de mesurer la densité Hounsfield (UH) des calculs et ainsi d'orienter vers une composition particulière du calcul et de prédire l'efficacité de la LEC.

Fig. 15.4. CN sur calcul de l'uretère lombaire droit. Présence d'un calcul caliciel inférieur droit dans un calice dilaté.

4 - Uroscanner

Il comprend des clichés sans injection puis avec injection de produit de contraste avec analyse au temps tardif dit excrétoire. Il permet donc de visualiser les voies urinaires excrétrices.

En cas de doute sur une réelle obstruction, l'analyse du retard d'excrétion permet souvent de trancher.

Il est nécessaire avant un geste urologique invasif pour le traitement de calculs (type NLPC) afin de connaître au mieux la morphologie des voies urinaires et les caractéristiques (taille, forme, topographie, densité du calcul).

Au final, dans le cadre de l'urgence, la colique néphrétique simple requiert le couple ASP/échographie réno-vésicale ou le scanner abdomino-pelvien sans injection de produit de contraste, en fonction du plateau technique de chaque hôpital.

La colique néphrétique compliquée impose la réalisation d'un scanner sans injection.

En cas de doute diagnostique, un scanner sans injection est réalisé, souvent complété par une injection de produit de contraste dans un 2e temps.

L'urographie intraveineuse (UIV) n'a plus sa place dans la pathologie lithiasique de nos jours.

VII - Prise en charge

Il est important de différencier la prise en charge en urgence correspondant à celle de la colique néphrétique et pouvant engager le pronostic vital si elle est compliquée, de la prise en charge au long cours, nécessitant un bilan plus complet.

A - En urgence

La prise en charge en urgence est principalement celle de la colique néphrétique et vise à soulager le patient quand elle est simple, et à dériver les urines en urgence lorsqu'elle est compliquée.

1 - Colique néphrétique aiguë simple

Elle fait l’objet de recommandations, actualisées en 20086.

Son traitement est ambulatoire.

Le traitement est médical et l’objectif est de traiter la douleur.

Il est guidé par la réalisation répétée d’une mesure de l’intensité douloureuse par l’EVA.

[6] Recommandations de la 8e Conférence de consensus de la Société francophone d'urgences médicales. Prise en charge des coliques néphrétiques de l'adulte dans les services d'accueil des urgences. Actualisation 2008.

a - Anti-inflammatoires stéroïdiens

Deux mécanismes d’action :

  • ils bloquent les cyclo-oxygénases impliquées dans la cascade inflammatoire, ils diminuent l’œdème local et l’inflammation et entraînent une relaxation des fibres musculaires lisses de l’uretère diminuant ainsi le péristaltisme ;
  • ils diminuent le débit de filtration glomérulaire.

Le kétoprofène (Profénid®) 100 mg IV sur 20 min 3 ×/j est reconnu comme le plus efficace et possède l’AMM dans le traitement de la colique néphrétique aiguë depuis 2001.

b - Antalgiques
  • Niveau 1 (paracétamol) : en association aux AINS en cas de douleurs de faible intensité.
  • Niveau 3 (morphiniques) :
    • en cas de contre-indication aux AINS ;
    • en association aux AINS en cas de douleur d’emblée importante ;
    • en cas de résistance au traitement par AINS ;
    • à utiliser sous forme de titration IV de chlorhydrate de morphine ;
  • Antispasmodiques (phloroglucinol) : pas de recommandation particulière.
c - Restriction hydrique ou l’hyperhydratation

Aucune étude n’a permis de montrer la supériorité d’une des attitudes par rapport à l’autre. Les boissons sont laissées libres en fonction de la soif du patient.

Le bon sens recommande cependant la restriction hydrique en cours de phase douloureuse.

d - Tamisage des urines

Permet d’envoyer le(s) calcul(s) expulsé(s) en analyse spectrophotométrique.

2 - Colique néphrétique aiguë compliquée

Sa prise en charge fait également l’objet de recommandations.

Elle nécessite une hospitalisation en urologie, une mise en condition avec pose de voie veineuse périphérique et rééquilibration hydroélectrolytique. Une prise en charge réanimatoire peut être nécessaire. Le bilan préopératoire et la consultation d’anesthésie en urgence ne doivent pas être oubliés.

Le traitement est alors chirurgical et consiste à drainer les urines du haut appareil urinaire.

Le drainage des urines est dans la majorité des cas assuré par une sonde urétérale, qui peut être interne (alors appelée sonde JJ) (fig. 15.5) ou externe (fig. 15.6), montée sous contrôle fluoroscopique et par voie endoscopique. En cas de sonde JJ, la boucle supérieure trouve sa place au niveau du pyélon et la boucle inférieure dans la vessie. La sonde urétérale externe est souvent préférée à la sonde JJ en cas d’urines pyéliques purulentes. Dans ce cas, la conversion en sonde JJ est en général réalisée après 48 h d’apyrexie.

Fig. 15.5. ASP de face, sonde JJ gauche en place.
Fig. 15.6. ASP de face, sonde urétérale gauche en place.

En cas d'échec de drainage des urines par les voies naturelles, une néphrostomie percutanée est réalisée sous contrôle échographique. Sa pose nécessite des cavités pyélocalicielles dilatées. À noter que certaines équipes proposent d'emblée la pose de néphrostomie comme moyen de dériver les urines du haut appareil urinaire.

Dans tous les cas, un prélèvement des urines pyéliques doit être réalisé en peropératoire pour analyse bactériologique.

En cas de pyélonéphrite obstructive, une antibiothérapie parentérale doit être mise en place le plus rapidement possible dès les prélèvements bactériologiques effectués :

  • double ;
  • associant une C3G avec un aminoside (ceftriaxone [Rocéphine®] 1 à 2 g/24 h IVL en une prise + gentamycine [Gentamicine®] 3 mg/kg/24 h IVL en une prise) ;
  • secondairement adaptée à l’antibiogramme ;
  • relais per os peut être envisagé à 48 h d’apyrexie ;
  • durée totale de 10 à 21 jours7.

[7] AFFSAPS. Recommandations de bonne pratique dans le diagnostic et l'antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires chez l'adulte. Juin 2008.

B - À long terme

L’expulsion du calcul peut être spontanée. On estime qu’un calcul de 4 mm de l’uretère pelvien a 90 % de chance d’être expulsé spontanément. Au contraire, les calculs de plus de 8 mm ont des chances quasi nulles d’être évacués naturellement.

La prise en charge au long cours est médico-chirurgicale, afin de traiter le calcul mais également d’éviter les récidives.

1 - Traitement médical

Il repose principalement sur des règles hygiéno-diététiques. En cas de progression de la maladie lithiasique malgré ces mesures, un traitement médicamenteux peut être proposé.

Dans tous les cas, une surveillance régulière est nécessaire.

a - Indications d’une prise en charge spécialisée
  • Maladie lithiasique active avec bilan de première intention négatif.
  • Néphrocalcinose ou insuffisance rénale.
  • Découverte d’un diabète ou d’un syndrome métabolique méconnu.
  • Hypercalcémie.
  • Ostéoporose ou fractures pathologiques.
  • Persistance d’une hypercalciurie sous régime sodé < 8 g/j.
b - Mesures diététiques générales

Elles sont applicables à tous les patients atteints de maladie lithiasique urinaire :

  • diurèse > 2 000 mL = premier objectif à atteindre et à maintenir au long cours : évaluée sur le volume des urines de 24 h ou sur les urines du réveil avec mesure de la densité (objectif < 1 015) ;
  • boissons à répartir tout au long de la journée ;
  • alimentation équilibrée/réajustement alimentaire :
    • normalisée en calcium (800 mg à 1 g/j), en sel (< 9 g/j), et en protéines animales (< 1,2 g/kg/j),
    • limiter les prises excessives d’aliments riches en oxalates (chocolat, fruits secs, épinards, oseille, rhubarbe, thé),
    • limiter les boissons sucrées et sodas (fructose).
c - Mesures diététiques particulières

Elles sont à adapter en fonction de l’étiologie des calculs :

  • calculs uriques : alcalinisation des urines (eau de Vichy). Objectif = pH 6,5–7, régime pauvre en fructose et en purines ;
  • calculs phospho-ammoniaco-magnésien (PAM) : suppression des boissons alcalines, acidifications des urines (acide phosphorique) ;
  • calculs de cystine : alcalinisation des urines (le pH urinaire doit être > 7,5), boissons abondantes (diurèse > 3 L/j).
d - Traitements médicamenteux

Ils sont réservés à des cas très particuliers :

  • antibiothérapie adaptée en cas de calcul PAM ;
  • diurétique thiazidique en cas d’hypercalciurie persistante ;
  • allopurinol en cas d’hyperuricémie.
e - Surveillance

Elle est essentielle.

Une surveillance semestrielle est recommandée la première année puis annuelle, avec un bilan urinaire.

2 - Traitement chirurgical

Il dépend de la morphologie et des comorbidités du patient, de la localisation du calcul, mais aussi de sa taille, de sa composition et de l’anatomie des voies urinaires.

La prise en charge urologique des calculs rénaux et urétéraux a fait l’objet de recommandations du Comité lithiase de l’AFU en 2010–20118.

[8] Chabannes É, Bensalah K, Carpentier X, Bringer JP, Conort P, Denis É et al. ; Le comité lithiase de l'AFU. [Management of adult's renal and ureteral stones. Update of the Lithiasis Committee of the French Association of Urology (CLAFU). General considerations]. Prog Urol 2013 ; 23(16) : 1389-1399

a - Lithotritie extracorporelle (LEC)

Il s’agit d’une méthode non invasive.

  • Principe : un générateur extra-corporel produit des ondes acoustiques. Celles-ci sont focalisées sur le calcul par un système de repérage radiologique afin de le pulvériser.
  • Technique : réalisée en ambulatoire, sous simple sédation. Un ECBU doit être réalisé quelques jours avant ainsi qu’un ASP la veille pour vérifier que le calcul est toujours en place.
  • Indications : en première intention pour le traitement des calculs du rein < 20 mm. Calculs radio-opaques (ils doivent être visibles à l’ASP), de densité < 1 000 UH. Traitement de référence chez l’enfant.
  • Contre-indications :
    • grossesse ;
    • infection urinaire non traitée ;
    • obstacle en aval du calcul ;
    • anévrisme de l’artère rénale ou de l’aorte ;
    • troubles de la coagulation non corrigés.
  • Résultats : but = SF (sans fragment résiduel), obtenu dans 30 à 76 % des cas.
  • Complications :
    • CN post-LEC par migration des fragments résiduels (20 %) ;
    • hématurie ;
    • infections urinaires.
b - Urétéroscopie (rigide et souple)
  • Principe : introduction par les voies naturelles de façon rétrograde d’un urétéroscope permettant de visualiser et de travailler au contact du calcul (fig. 15.7). Extraction du calcul à la pince ± fragmentation au laser. Risque de lésions urétérales (perforation, stripping).
  • Indications :
    • calculs résistants à la LEC (densité > 1 000 UH), ou contre-indication de la LEC ;
    • en concurrence avec la LEC pour les calculs rénaux < 2 cm ;
    • calculs de l’uretère pelvien.
  • Résultats : SF dans 95 % des cas pour les calculs de l’uretère pelvien, 80 % pour les calculs rénaux < 1 cm et 72 % pour ceux entre 1 et 2 cm.
  • Complications :
    • hématurie ;
    • douleur de colique néphrétique par caillotage urétéral ;
    • infection urinaire.
Fig. 15.7. Vue peropératoire d’une urétéroscopie souple avec une lithiase.
c - Néphrolithotomie percutanée (NLPC)
  • Principe : ponction percutanée du rein sous contrôle échographique et fluoroscopique (rayons X) (patient en décubitus ventral ou latéral), puis dilatation progressive du trajet obtenu permettant la mise en place d’une gaine d’accès et l’introduction d’un néphroscope. Puis visualisation, fragmentation et extraction des calculs (fig. 15.8).
  • Indications : traitement de référence pour les calculs > 2 cm, coralliformes ou complexes du rein.
  • Risques :
    • complications hémorragiques  et infectieuses ;
    • lésions d’organe intra-abdominaux (côlon…).
  • Résultats : SF dans 80 à 85 % des cas, possibilité de faire une LEC ou une URSS sur les fragments résiduels.
Fig. 15.8. Vue peropératoire d’une NLPC. Pince à calcul et sonde urétérale en place.
d - Chirurgie à ciel ouvert
  • Peu d’indication aujourd’hui (1 % des traitements pour les calculs rénaux).
  • Néphrectomie polaire ou totale pour les calculs avec parenchyme détruit en regard.
  • En association à des anomalies anatomiques, traitement conjoint (ex : cure de syndrome de jonction pyélo-urétérale et pyélotomie pour calcul pyélique).
e - Traitement des calculs de vessie
  • Fragmentation lors d’une cystoscopie (pince à calcul, air comprimé).
  • Chirurgie conventionnelle (taille vésicale) si taille du calcul trop importante.
14 avril 2020

URGENCES UROLOGIQUES : LA RETENTION AIGUE D'URINE

 

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT / samibekk@gmail.com/ tel 0668111370

I/ DEFINITION

Rétention vésicale complète ou rétention aiguë d'urine = impossibilité totale d'uriner malgré la réplétion vésicale. Traduit le plus souvent la présence d'un obstacle sous la vessie empêchant l'évacuation des urines. Diagnostic généralement facile sur la constatation clinique du globe vésical.

II / CONDUITE A TENIR

 Devant une impossibilité complète et douloureuse d'uriner asociée à une douleur abdominale sus-pubienne intense;

 l'examen clinique trouve un globe vesicale.

Capacité gériatrie Uro    Image : globe vesicale

Devant le doute : Faire une echographie abdominale qui montre une vessie pleine.

La priorité est de soulager le patient par un drainage urinaire soit par sondage vesicale soit par catheter suspubien.

Rétention aigue d'urine - Mandragore Medecine d'Urgence Image : sondage vesicale

 

III/ ETIOLOGIES

  • Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).
  • Cancer de la prostate.
  • Prostatite, infection urinaire basse.
  • Tumeurs de la vessie.
    • lessés médullaires.
    • Sclérose en plaques.
    • Spina-bifida.
    • Maladie de Parkinson.
    • Neuropathie diabétique.

IV/ COMPLICATIONS

A - Insuffisance rénale aiguë

  • L'obstruction sous-vésicale entraînant une stase vésicale peut avoir un retentissement sur le haut appareil par l'augmentation de la pression intravésicale. Le retentissement peut se manifester par la dilatation bilatérale des voies excrétrices supérieures, par une augmentation de la créatininémie ou par l'association des deux (la fréquence de l'augmentation de la créatininémie chez des patients porteurs d'HBP symptomatique et candidats à un traitement chirurgical a été estimée entre 7 et 18 %).
  • L'insuffisance rénale régresse très rapidement après drainage vésical. La dilatation des cavités pyélocalicielles peut persister pendant quelques semaines.

B - Syndrome de levée d’obstacle (SLO)

La physiopathologie du SLO est double : il procède d'une tubulopathie fonctionnelle rendant le rein incapable transitoirement de concentrer l'urine, phénomène auquel se surajoute le rôle osmotique de l'urée.

Le dépistage du SLO repose de façon simple sur la surveillance horaire de reprise de la diurèse après la levée de l'obstacle. Le diagnostic se doit d'être précoce car la polyurie osmotique qui apparaît est parfois majeure avec un volume supérieur à un litre par heure, engageant le pronostic vital du patient.

  • Réhydratation intraveineuse en compensant les entrées aux sorties.

C - Hématurie a vacuo

En cas de vidange vésicale trop rapide, il peut survenir une hématurie macroscopique, appelée hématurie a vacuo. Cette hématurie est favorisée en cas de troubles de l'hémostase ou de traitements anticoagulants.

Il est conseillé de réaliser une vidange vésicale progressive et de clamper la sonde quelques minutes tous les 500 mL.

D - Vessie claquée

 

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8 avril 2020

LA CYSTITE INTERSTITIELLE

 

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT/ samibekk@gmail.com / Tel 0668111370

 

I/INTRODUCTION

Les signes fonctionnels urologiques isolés sont des motifs fréquents de consultation.

Lorsque les grandes pathologies urologiques néoplasiques, infectieuses ou lithiasiques ont été éliminées, l’urologue peut se trouver dans une impasse diagnostique et thérapeutique,la cystite instertitielle peut expliquer certains de ces troubles fonctionnels.

La cystite interstitielle est une maladie qui atteint essentiellement la femme (80 % de femmes dans toutes les séries américaines ou européennes).

II/DIAGNOSTIC

Critères 1988 - NIH pour le diagnostic de la cystite interstitielle (national institute of health)

 

- Inclusion systématique :

Ulcère de Hunner

 

- Facteurs positifs :

• douleurs au remplissage vésical, soulagées par la vidange vésicale

• douleurs : pelviennes, vaginales, périnéales, abdominales

• glomérulations au remplissage vésical sous anesthésie (2 hydrodistensions à 80-100 cm d'eau x 1-2 mn)

• perte de la compliance vésicale à la cystomanométrie

 

- Exclusions systématiques :

• ancienneté des signes < 9 mois

• absence de pollakiurie nocturne

• amélioration par les antimicrobiens, anticholinergiques ou antipasmodiques

• pollakiurie diurne < 8/j

• cystite infectieuse ou prostatite < 3 mois

• capacité vésicale > 350 cc (sans anesthésie)

• absence d'urgence mictionnelle avant 150 cc d'eau au remplissage vésical (30-100 ml/mn)

• contractions vésicales involontaires en cystomanométrie

• autres cystites : tuberculeuse, radique, chimique

• herpès actif

• néoplasie : utérus, vagin, urètre, prostate

• tumeurs vésicales

• calculs, diverticules urétraux

• infection génitale

• âge < 18 ans

2 critères positifs pour l’inclusion

Etude clinique

Le diagnostic de cystite interstitielle doit être évoqué devant une pollakiurie douloureuse, chronique, permanente à urines stériles.

La cystite interstitielle entraîne une pollakiurie douloureuse. La pollakiurie est diurne et nocturne. Les douleurs sont constantes, variables. Elles sont sus-pubiennes, vaginales ou vulvaires. Elles sont calmées par des mictions ou au contraire exacerbées par elles. Elles peuvent être augmentées ou diminuées par la position allongée.

Cette pollakiurie douloureuse est permanente, elle entraîne habituellement une dyspareunie et des troubles caractériels.

L'enquête étiologique est négative.

L'examen d'urines ne montre ni pus, ni germe. Tout au plus peut-on noter parfois une hématurie microscopique. Les recherches du bacille de Koch s'avèrent négatives.

La cytologie urinaire est normale.

L'examen neurologique est normal.

Il n'y a pas d'antécédent d'irradiations pelviennes.

L'urographie est normale dans les formes mineures. Dans les formes majeures par contre, il est assez fréquent de noter une importante diminution de la capacité vésicale. Le retentissement sur le haut appareil est plus rare. La cystoscopie sans anesthésie est en général peu douloureuse avec les appareils flexibles. Elle montre, le plus souvent, une vessie normale avec une muqueuse dont le réseau vasculaire est plus marqué. Elle permet de voir des ulcères de Hunner dans les formes majeures.

L'examen urodynamique n'est pas indispensable au diagnostic. Il sert surtout à éliminer ce qui n'est pas une cystite interstitielle et principalement les vessies neurologiques et les instabilités vésicales.

Cystoscopie

 

L'examen endoscopique sous anesthésie générale est indispensable pour faire le diagnostic de la maladie. Il permet de plus, de distinguer deux formes cliniques appelées stades I et II par Oravisto et Hand, « early » et « classic » par Messing et Stamey, ou mineure et majeure qui paraissent mieux correspondre à la réalité.

 

 

 

Formes majeures

Elles sont caractérisées par l'existence des lésions vésicales type ulcère de Hunner.

Elles apparaissent dès la première distension, lorsque la vessie est vide. Il s'agit d'une zone blanchâtre, se détachant sur le reste de la vessie. A mesure que la vessie se remplit, on voit cette zone se craqueler puis saigner.

Les ulcères sont peu nombreux, siégeant sur les parties mobiles de la vessie, assez loin du trigone.

Parfois, le centre de la lésion présente un enduit fibrineux qui lui donne alors un véritable aspect d'ulcère.

L'ensemble de la muqueuse vésicale se couvre de lésions hémorragiques. Cette hémorragie est parfois tellement abondante qu'elle gêne rapidement l'examen.

Dans ces formes, la capacité vésicale sous anesthésie est réduite, inférieure à 450 cm3. Il n'est pas rare qu'elle soit limitée à 50 ou 100 cm3.

 

Formes mineures

L'examen endoscopique sous anesthésie doit être conduit avec rigueur : tout d'abord, examen de la vessie puis distension progressive à la pression de 80 cm3 d'eau.

Au début, la vessie apparaît normale, quoique souvent on notera une densité inhabituelle des vaisseaux sous muqueux.

En fin de distension, la muqueuse est toujours normale, la vessie est maintenue 1 minute environ en distension maximale puis le liquide est évacué. Il est recueilli de façon à mesurer la capacité de la vessie. Dans cette forme, la capacité vésicale sous anesthésie est conservée aux alentours de 800 cm3. Les dernières gouttes reviennent souvent rosées, voire sanglantes.

L'examen de la vessie découvre alors les lésions typiques. Il s'agit de petites taches sous-muqueuses hémorragiques, siégeant sur les parties mobiles de la vessie, en nombre extrêmement variable : parfois, c'est la totalité de la muqueuse vésicale qui est recouverte, ailleurs elles ne siègent que sur des zones limitées.

L'examen se termine par une biopsie de la paroi vésicale faite avec une pince de bonne taille, de façon à obtenir un fragment qui corresponde à toute l'épaisseur de la vessie.

Etude urodynamique

En cas de cystite interstitielle, la débitmétrie est normale, la cystomanométrie montre une vessie hypersensitive avec une première sensation de remplissage basse (< 100 cm3).

Il n'y a pas toujours de trouble de la compliance vésicale, mais certains patients montrent des contractions non inhibées vers 200 cm3. Ces contractions masquent le défaut de compliance que l'on doit découvrir si l'examen est fait sous anesthésie.

La capacité maximale varie de 50 à 600 cm3 et semble diminuer avec l'ancienneté des symptômes, ce qui évoque la possibilité d'une évolutivité de la maladie.

 

Diagnostic différentiel

La cystite interstitielle est un diagnostic d'élimination puisqu'elle ne peut être discutée qu'une fois éliminées les autres cystopathies.

Tuberculose

Elle peut donner un tableau identique. L'urographie intraveineuse, la bactériologie urinaire et éventuellement la biopsie vésicale vont faire la différence.

Cystite radique

Elle donne, elle aussi, un tableau clinique identique. Il peut exister des lésions hémorragiques lors de la distension vésicale et la biopsie vésicale est similaire. C'est dire l'importance de la recherche des antécédents.

Cancer in situ

C'est lui dont il faut se méfier le plus, et ce, particulièrement chez l'homme. Utz et Zincke ont particulièrement insisté sur ce point. C'est dire l'importance de la cytologie urinaire et de la biopsie vésicale.

Récemment, il a été noté l'intérêt de l'étude par cytométrie de flux de la muqueuse vésicale. En cas de cystite interstitielle, l'étude en cytométrie de flux doit montrer un pic diploïde. Tout pic aneuploïde, même avec un faible pourcentage de cellules, doit faire craindre l'existence d'un cancer in situ.

Aux frontières de la cystite interstitielle se situe la dysplasie vésicale. Il s'agit d'un aspect peu connu des cystopathies chroniques. Seules deux séries ont fait état de patients souffrant de pollakiurie chronique douloureuse, et pour lesquelles le diagnostic de dysplasie vésicale avait été retenu. Il s'agit là d'un diagnostic purement anatomopathologique selon les critères morphologiques définis par Murphy. La preuve de son entité anatomoclinique reste à trouver, de même que sont à préciser les risques évolutifs vers une tumeur vésicale.

Il est beaucoup plus rare que l'on ait à discuter des diagnostics comme les cystites à éosinophiles (éosinophilie sanguine, infiltration à éosinophiles sur la biopsie) ou la bilharziose.

III/TRAITEMENT

Il est différent suivant qu'il s'agit d'une forme mineure ou d'une forme majeure de la maladie.

Traitement chirurgical

D'une manière générale, il ne s'adresse qu'aux patients porteurs de formes majeures avec diminution de la capacité vésicale, avec ou sans retentissement sur le haut appareil.

L'électrocoagulation (ou l'électrorésection) des lésions hunneriennes donne des résultats variables, en général de courte durée. La coagulation au laser a donné des résultats, mais la majorité des patients ont récidivé leur ulcère et ont nécessité de nouvelles séances.

Cela s'adresse avant tout aux patients pour lesquels les lésions sont uniques ou peu nombreuses. Il est en tout cas nécessaire d'essayer ce traitement avant toute chirurgie majeure ; il permet au moins de retarder l'échéance.

En cas de lésion unique avec capacité vésicale conservée, une cystectomie partielle donne souvent de très bons résultats.

Si la capacité vésicale est réduite ou très réduite, on peut envisager un agrandissement vésical, type iléo- ou coloplastie avec cystectomie sus-trigonale. La résection du détrusor doit être poussée très loin de façon à ne laisser que le trigone. Les résultats publiés sont souvent favorables quand la capacité vésicale est réduite, par contre les échecs paraissent habituels si la capacité vésicale sous anesthésie a été conservée en préopératoire.

Chez les hommes jeunes avec formes irréductibles, l'intervention idéale est l'iléoplastie de Camey type II avec détubularisation et préservation des nerfs érecteurs. L'absence de contingences carcinologiques permet une technique rigoureuse et de très bons résultats.

Les dérivations continentes ou type Bricker donnent des résultats satisfaisants. C'est le dernier recours et il ne doit pas être considéré comme un traitement au sens propre du terme. D'une manière générale, on hésite trop longtemps et trop souvent à opérer ces patients, sous prétexte que leur vessie n'est pas néoplasique. Cependant, seuls les patients présentant des formes majeures (capacité vésicale réduite ou très réduite, ulcère de Hunner), ne réagissant pas au traitement médical, doivent être opérés.

Traitement médical

Le diméthylsulfoxide (DMSO) a modifié le traitement de la cystite interstitielle. Une solution de 25 cm3 de DMSO plus 25 cm3 de sérum physiologique est introduite dans la vessie et laissée en place 30 à 45 minutes. Le traitement est répété tous les quinze jours pendant une période de 6 mois en moyenne. L'amélioration se dessine vers la troisième ou quatrième instillation. Si les premières sont douloureuses, on peut espacer ou diminuer le pourcentage de DMSO. Ce traitement a apporté, dans plusieurs séries, jusqu'à 80 % de bons résultats ou d'améliorations significatives.

Le DMSO augmente la capacité vésicale mesurée sous anesthésie et diminue les phénomènes douloureux. Une étude récente effectuée en double aveugle vient d'apporter la preuve de l'efficacité de ce traitement. Cependant, les récidives quelques mois après son arrêt sont assez fréquentes .

Le pentosan-polysulfate (analogue de l'héparine) avait suscité beaucoup d'espoir car son principe était de remplacer la couche de glycoaminoglycane déficiente. Malheureusement, les très bons résultats des premières publications n'ont pas été confirmés.

D'autres traitements ont pu être proposés : soit sous forme d'instillations intravésicales (antihistaminiques, stéroïdes, héparine, clorpractine WCS-90, nitrate d'argent), soit par voie systémique (benzydamine, antihistaminique, stéroïde, doxorubicine). Les résultats publiés sont variables, inconstants, les séries très courtes et ces traitements ne sont pas confirmés par d'autres publications.

Une mention à part doit être faite pour l'amitriptyline. Cet antidépresseur tricyclique a donné de bons résultats qui demandent tout de même à être confirmés.

Dans tous les cas une prise en charge psychologique avec une bonne entente patient-thérapeute est indispensable au succès du traitement.

8 avril 2020

INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME

 

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT/ samibekk@gmail.com

 

I/INTRODUCTION

L’incontinence urinaire est définie par « la perte involontaire d’urines par l’urèthre ».

Devant la fréquence de cette pathologie chez la femme cette définition classique tend de plus en plus a être remplacée par une nouvelle définition : « perte involontaire d’urines par l’urèthre dont se plaint la patiente.

II/ EPIDEMIOLOGIE

L’incontinence urinaire de la femme est une pathologie très fréquente. La prévalence de cette pathologie est d’environ 25 à 30 %.

Il existe différents facteurs de risque de l’incontinence urinaire de la femme. On distingue :

- Les facteurs constitutionnels : La prévalence de l’incontinence urinaire est plus faible chez les femmes noires et asiatiques. Il existe également une prédisposition héréditaire.

- Les carences hormonales, la ménopause et le vieillissement sont également des facteurs de risque.

- Les maternités et surtout la première grossesse et le premier accouchement qui sont déterminants. Certaines pratiques obstétricales favorisent l’incontinence : efforts expulsifs à dilatation incomplète, expression abdominale, épisiotomie trop tardive.

- Les troubles de la défécation et surtout la constipation terminale.

- Une pratique sportive intempestive, la répétition d’exercices musculaires intenses et mal conduits, notamment abdominaux (qui peuvent fragiliser le périnée).

- La chirurgie pelvienne

Tous ces facteurs entraînent des lésions du plancher périnéal et des troubles de la statique pelvienne et augmentent le risque d’incontinence.

 III/CLASSIFICATION

On distingue trois types d’incontinence urinaire de la femme :

 

- L’incontinence urinaire d’effort pure ou incontinence urétrale : La fuite survient lors de conditions d’hyperpression abdominale : toux, rire, éternuement, marche, montée d’escalier. Elle représente environ 50 % des incontinences.

- L’incontinence urinaire vésicale par impériosité mictionnelle :

Il s’agit d’une miction impérieuse due à une contraction du détrusor non inhibée.

La fuite urinaire est précédée d’un besoin non répressible d’uriner. La femme assiste alors, impuissante, à une miction le plus souvent complète. Il existe parfois, mais pas toujours des facteurs déclenchants (contact avec l’eau froide, peur, colère..). Elle est plus rare et représente environ 20 % des incontinences.

- L’incontinence urinaire mixte : où les deux types précédents sont associés. Ce type représente 30 % des incontinences.

IV/TRAITEMENTS

Moyens thérapeutiques

 

Rééducation périnéosphinctérienne

C’est le traitement de première intention. Il est efficace dans 30 à 40 % des cas. De plus, même en cas d’échec avec persistance des fuites, cette rééducation améliore les résultats d’une chirurgie ultérieure.

Les exercices du plancher pelvien permettent de renforcer les muscles périneaux. Il existe différents exercices.

En cas d’incontinence urinaire d’effort, la rééducation est basée sur les techniques de « biofeedback ».

Le biofeedback est une technique de rééducation active. Une sonde est introduite dans le vagin et est reliée à un appareil qui affiche sur un écran l’intensité de la contraction volontaire des releveurs. La patiente en visualisant ses contractions sur l’écran tente de mieux les contrôler et de les améliorer.

L’électrostimulation est une autre technique qui consiste à stimuler électriquement les muscles périnéaux au moyen d’une sonde vaginale. Elle permet de renforcer ces muscles.

En cas d’incontinence par impériosités, la rééducation peut également avoir recours à l’électrostimulation qui a aussi un effet inhibiteur sur le détrusor.

Les traitements comportementaux sont utiles. Ils reposent sur un changement des habitudes de miction et de boisson des patientes. Ces habitudes sont recueillies et suivies grâce à l’établissement d’un calendrier mictionnel.

 

Traitements médicamenteux

Traitements pharmacologiques de l’incontinence vésicale(instabilité vésicale)

Les atropiniques et les médications atropine-like, tels que les anticholinergiques, suppriment les contractions vésicales involontaires quelle que soit leur étiologie. Ils diminuent l’amplitude de la contraction vésicale involontaire et sont susceptibles d’augmenter la capacité vésicale.

Le consensus est parfaitement établi quant à l’indication des anticholinergiques, dans le traitement de l’instabilité vésicale. Le chef de file en est le chlorhydrate d’oxybutynine

(Ditropant-Driptanet). Trois à quatre comprimés par jour peuvent être recommandés en commençant à doses progressives, après avoir naturellement éliminé une contre-indication (glaucome à angle fermé notamment).

L’agent anticholinergique idéal serait celui efficace spécifiquement sur les récepteurs muscariniques bloquant la contraction vésicale, sans avoir l’effet secondaire désagréable d’inhiber la sécrétion salivaire.

Le tartrate de toltérodine (Détrusitolt), molécule plus récente, éviterait cet effet secondaire d’assèchement des muqueuses, mais nous manquons actuellement de recul sur son efficacité.

En cas d’insuccès du traitement par anticholinergiques, on peut recommander les âadrénergiques, comme le salbutamol (Ventolinet) en comprimés.

D’autres médications ont été utilisées : antispasmodiques musculotropes, antidépresseurs tricycliques, adrénergiques â-mimétiques, inhibiteurs calciques, antiprostaglandines, myorelaxants et opiacés...

.

Traitements pharmacologiques de l’incontinence urinaire d’effort

Ils agissent soit en renforçant le tonus urétral, soit en diminuant la contractilité vésicale.

– Les alphastimulants augmentent le tonus urétral de 30 % environ ; ils ne sont donc efficaces que dans les hypotonies sphinctériennes modérées, non liées à une sclérose urétrale. Il s’agit du sulfate d’éphédrine et du chlorure de phénylpropanolamine ou noréphédrine (Dénoralt, Rinutant). En réalité, leurs effets secondaires sont si importants qu’ils sont d’utilisation délicate.

– Les oestrogènes, en plus de leur action trophique sur la muqueuse urétrale, potentialisent les alphastimulants ; cette association peut être recommandée chez la femme ménopausée.

 

Actuellement, aucune étude n’a démontré l’efficacité de cette thérapeutique sur la pression de clôture, ni sur l’incontinence elle-même.

 

Le traitement chirurgical :

Il est indiqué en cas d’échec de la rééducation.

 

De façon schématique, il faut différencier trois types d’interventions :

– les colporraphies antérieures (Marion-Kelly) ;

 

– les interventions de suspension du col vésical, destinées à corriger

l’hypermobilité urétrale :

– colposuspensions rétropubiennes (Burch et Marshall-Marchetti-

Krantz) ;

– colposuspension paravaginale ;

– suspensions à l’aiguille (Pereyra, Raz, Stamey) ;

 

– les interventions destinées à corriger l’insuffisance sphinctérienne :

– bandelettes sous-cervicales ;

– injections périurétrales;

– sphincter artificiel.

 

 

 

Traitement chirurgical de l’incontinence urinaire d’effort :

Il existe différentes techniques chirurgicales. Nous n’allons que citer les plus utilisées.

 

- Les bandelettes sous-uréthrales synthétiques : techniques d’introduction récente, il s’agit d’une chirurgie mini-invasive dont le principe est de corriger l’hypermobilité uréthrale en soutenant l’urèthre proximal par une bandelette introduite au moyen d’aiguilles. Les bandelettes sont passés latéralement par rapport à la vessie (TVT®) ou dans les cadres obturateurs (TOT®, TVTO®).

 

- La colposuspension : la technique de référence est la technique de Burch qui consiste à suspendre la paroi vaginale antérieure aux ligaments de Cooper. Elle peut être réalisée par voie chirurgicale ou laparoscopique.

 

- Les frondes sous cervicales aponévrotiques : au principe proche des bandelettes synthétiques mais en ayant recours à de l’aponévrose.

 

 

 Traitement chirurgical de l’incontinence par impériosités :

Est peu utilisé et réservé au cas les plus invalidants avec échec des autres traitements. Il s’agit de l’injection de toxine botulique et des techniques de neuromodulation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 mars 2020

LES URETRITES/BLENORRAGIE/GONORRHEE/CHAUDE PISSE

DR BEKKALI SAMI / UROLOGUE / 36 ANGLE AVNUE ABTAL ET RUE OUM ERRABIE RABAT AGDAL / TEL: 0668111370

 

 

L’urétrite est la manifestation clinique la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles (IST).

Chlamydia trachomatis est la première cause d’IST bactérienne dans les pays industrialisés. La prévalencedu portage asymptomatique a été évaluée à environ 10 % dans certaines populations d’adultes de moins de25 ans.Pour Neisseria gonorrhoeae, le nombre de souches isolées en France est en augmentation. L’association deces deux germes est fréquente (10–50 %). Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae peuvent secompliquer d’une épididymite ou prostatite chez l’homme, d’une endocervicite, endométrite ou salpingitechez la femme.L’évolution spontanée se fait vers la guérison en quelques semaines pour Neisseria gonorrhoeae ou versune forme chronique avec poussées intermittentes pour Chlamydia trachomatis. Les complications sontrares mais peuvent conduire à une sténose urétrale.L’incubation est de 3 à 10 jours pour Chlamydia trachomatis, et de 2 à 5 jours pour Neisseria gonorrhoeae,mais peut se prolonger jusqu’à 6 semaines. L’interrogatoire recherche des facteurs de risque : rapport nonprotégé entre 3 jours et 6 semaines avant le début des symptômes, partenaires multiples, antécédentsd’IST.Typiquement, il existe un écoulement utéral, purulent ou séreux, voire hémorragique, spontané en dehorsdes mictions, plutôt matinal, associé à des brûlures mictionnelles.En l’absence d’écoulement, les symptômes sont : un prurit canalaire, des brûlures mictionnelles, unedysurie, une pollakiurie. Les signes généraux infectieux sont exceptionnels et doivent faire rechercher uneinfection parenchymateuse (prostatite, orchi-épididymite) ou une gonococcie généralisée. Il fautsystématiquement rechercher une prostatite par le toucher rectal ou une orchi-épididymite associée parl’examen testiculaire. Les symptômes sont habituellement plus marqués dans les urétrites gonococciques,mais il peut exister un portage asymptomatique, surtout pour Chlamydia trachomatis. Des localisationsrectales ou oropharyngées peuvent être associées et doivent être recherchées (surtout chez le patienthomosexuel ou en cas de co-infection VIH).

L’incubation est de 3 à 10 jours pour Chlamydia trachomatis, et de 2 à 5 jours pour Neisseria gonorrhoeae,mais peut se prolonger jusqu’à 6 semaines. L’interrogatoire recherche des facteurs de risque : rapport nonprotégé entre 3 jours et 6 semaines avant le début des symptômes, partenaires multiples, antécédentsd’IST.Typiquement, il existe un écoulement utéral, purulent ou séreux, voire hémorragique, spontané en dehorsdes mictions, plutôt matinal, associé à des brûlures mictionnelles.3© UMVF - Université Médicale Virtuelle FrancophoneEn l’absence d’écoulement, les symptômes sont : un prurit canalaire, des brûlures mictionnelles, unedysurie, une pollakiurie. Les signes généraux infectieux sont exceptionnels et doivent faire rechercher uneinfection parenchymateuse (prostatite, orchi-épididymite) ou une gonococcie généralisée. Il fautsystématiquement rechercher une prostatite par le toucher rectal ou une orchi-épididymite associée parl’examen testiculaire. Les symptômes sont habituellement plus marqués dans les urétrites gonococciques,mais il peut exister un portage asymptomatique, surtout pour Chlamydia trachomatis. Des localisationsrectales ou oropharyngées peuvent être associées et doivent être recherchées (surtout chez le patienthomosexuel ou en cas de co-infection VIH).

19 mars 2020

MALADIES DE LA PROSTATE

 

 

DR SAMI BEKKALI / CHIRURGIEN UROLOGUE RABAT/ samibekk@gmail.com / Tel 0668111370

 

 

LA PROSTATE

 

La prostate est une glande qui fait partie de l’appareil reproducteur masculin.
Elle est située au niveau du carrefour uro genitale sous la vessie, en avant du rectum.
Elle entoure le canal de l’urètre qui conduit l’urine de la vessie vers l’extérieur.
Cette position explique les problèmes urinaires de la prostate.
Chez l’homme jeune, la prostate est de la taile d’une prune (volume estimé à 20cm3 environ).

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La prostate peut être le siège de trois affections principales :

  1. le cancer
  2. l’adénome ou l’hypertrophie bénigne de la prostate
  3. la prostatite : infection aigüe ou chronique de la prostate

SYMPTOME COMMUN

Brulure urinaire

Urination (pollakiurie)/reveil la nuit pour uriner

Miction incomplete/miction discontinu

Diminution du jet urinaire

Sang dans les urines (hematurie)

Sang dans le sperme (hemospermie)

Douleur à l’ejaculation

 

TRAITEMENTS

Depend selon le type de payhologie

1/ CANCER DE LA PROSTATE

Le depistage du cancer de la prostate se fait chez les homme a partir de 50 ans (45 ans si natecedants familiaux de cancer de la prostate) par un test sanguin : PSA ( antigene specefic de la prostate) et par le toucher rectale.

En cas d’anomalie d’un de de ces deux elements une biopsie de la prostate est proposé au patient.La biopsie consiste au prelement de 6 carottes ( echantillons) par lobe pour examen anatomopathologique.

Actuellement des biopsies par fusion d’image permettent d’ameliorer la qualité des biopsie.en cas de biopsie positive un bilan d’extension par IRM de la prostate multimodale et multiparametrique ainsi qu’une scintiraphie osseuse sont demandées.

SI le cancer de le prostate est localisé ou localement avancé un traitement curatif est proposé que ce soit la chirurgie (prostatectomie radicale par voie ouverte,coelioscopique ou prostatectomie robot assité) ou de la radiotherapie.Dans le cas d’un cancer de la prostate metastatique un traitement palliatif par castration medicale (analogue de la LHRH ou antagoniste de la LHRH) ou par castration chirurgicale.

2/ HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE

Appelé egalement adenome de la prostate.Le diagnosic se fait par echographie et le traitement et soit medicale : alpha bloqueurs et inhibiteurs de la 5 alpha reductase ou chirurgicale : resection endoscopique de la prostate,vaporisation de la prostate ou traitement au laser de la prostate.

3/ LES PROSTATITES

La prostatite aigue est une urgence medicale.les symptomes sont une difficulté a uriner associé à une fievre.

La prostatite chronique est caracterisée par des douleurs perineale(entre les testicules et l’anus,une gene urinaire,des douleurs uretrales et parfois des douleurs à l’ejaculation.

Le traitement associe des antibiotiques à des massages prostatiques et des mesures hygienodietetiques(bains de siege… )

 

 

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DR BEKKALI SAMI UROLOGUE
  • Destinée a expliquer de manière simple les différentes pathologies de l'appareil urinaire et génital ainsi que les traitements de dernières generation aussi bien pour les cancers urogénitaux que pour les calculs urinaires ou les troubles sexuelles.
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